Editions Le Geste Noir, Français, Polar/thriller français

La chute du cafard – Denis Zott

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Voilà déjà quelques jours que j’ai terminé mon livre, mais je traverse une sorte de désert littéraire en ce moment et suis assez occupée dans ma vie personnelle, j’ai donc un peu moins de temps pour lire en ce moment et surtout pour mettre en ligne mes chroniques.
Je vais donc vous parler aujourd’hui de La chute du cafard, premier ouvrage écrit par Denis Zott.

L’histoire

Anita est une jeune adolescente, fille d’un notable de la région, elle est le parfait opposé de ses deux jeunes sœurs, des jumelles à la beauté saisissante et très populaires dans leur école. Anita est obèse, elle n’est pas avantagée par son physique, ce qui lui vaut le surnom de « cafard ». Un soir, l’inspecteur Lanson rentre à son domicile. Du bas de la rue, il aperçoit Anita au bord de son balcon, elle se jettera quelques instants plus tard dans le vide sous ses yeux impuissants. Gravement blessée, elle sera transportée à l’hôpital et restera dans le coma plusieurs jours jusqu’à son décès. Lors de l’enquête, les collègues de Lanson découvriront des éléments troublants, comme par exemple des traces de liquide séminal sur les mains de la jeune fille ou encore des photos pornographiques d’elle dans le pc de Lanson. Pourquoi le jeune flic est-il en possession de ces photos ? S’il est innocent comme il l’affirme, qui les a introduites dedans, et surtout, pourquoi? Il deviendra rapidement le suspect principal de l’affaire, malgré son acharnement à clamer son innocence. L’enquête menée à charge nous emmènera dans une incroyable affaire dans laquelle de nombreuses personnes de cette petite communauté seront éclaboussés.

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Une enquête en vase clos

Le premier livre de Denis Zott est pour moi une vraie réussite. C’est un vrai polar que j’ai eu entre les mains, dans la plus pure tradition comme j’ai pour habitude de le dire. On y retrouve une maîtrise des principaux codes du polar, les ingrédients du cocktail classique mais Ô combien importants qui font qu’un livre du genre séduira un lectorat fidèle et exigeant : les flics véreux, certains au passé difficile, qui provoquent en nous tantôt un sentiment d’empathie, tantôt un sentiment d’agacement, l’enquête au cœur d’un commissariat, les rebondissements multiples, l’univers de la drogue, de la violence physique, psychologique ou sexuelle… L’enquête est véritablement complexe, l’intrigue devient multiple au fur et à mesure des pages et on peut s’y perdre par moment, du coup comme à mon habitude, j’ai pris quelques notes pour essayer de démêler tout ça 🙂

L’auteur tisse lentement sa toile à la manière d’une araignée jusqu’à réunir toutes affaire pour n’en former qu’une seule.
On ressent bien l’effet vase clos de cette petite communauté. A travers cette enquête car les destins sont parfois étroitement liés malgré les différences de milieu qui peuvent exister entre les divers protagonistes. Le suicide d’Anita n’épargnera personne, car l’affaire qui en découlera entachera toute cette petite communauté, faisant exploser les couples et les familles…
L’histoire est ponctuée de manière régulière par des citations extraites de chansons de Thiéfaine, qui sont comme un fil rouge tout au long de l’histoire, atténuant les événements dramatiques qui jalonnent le récit, à la manière d’une petite musique de fond qui raisonne dans nos oreilles…

Un dénouement explosif !

Si les rebondissements sont légion, la violence n’est pas vraiment très développée dans les trois quart du livre. Le style de Denis Zott est mesuré et sobre, il ne cherche pas la surenchère dans la violence. C’est seulement au trois quart du livre, quand vient le dénouement, que certains faits sont exposés aux lecteurs de manière abrupte et sans concession. On comprend alors ce qui a mené la jeune femme à s’écraser au sol et on reste avec un sentiment de malaise une fois le livre terminé, tant ce qu’elle a vécu est féroce et inhumain.

 

 

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Le mot de la fin

Finalement, je n’ai que peu de points négatifs à dire concernant ce livre. Le seul qui m’a dérangé, c’est la taille du bouquin. Pas le nombre de pages, non non… le nombre de pages est correct pour un livre de la sorte, 593… C’est juste que l’épaisseur du papier en fait un livre très, très épais, que la prise en main avec mes p’tites mains a été un poil compliqué par moment surtout que je n’aime pas abimer la tranche de mes livres 🙂 Rassurez-vous, la réimpression de La chute du cafard est prévue avec du papier plus fin, ce qui devrait rendre la lecture bien plus confortable!
Je remercie par ailleurs Denis pour sa gentillesse et pour m’avoir fait confiance en me confiant son premier livre. C’est une belle réussite et je vous le recommande chaudement!

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