Editions Nouveaux Auteurs, Interview

Lumière sur… Nicolas Druart !

Quand deux débutants en interview se rencontrent… D’un côté un jeune auteur de thriller français, Nicolas Druart, d’un autre la blogueuse que je suis, et entre les deux une même chose qui les lie, un livre, Nuit blanche, récompensé par le Prix du suspense psychologique 2018. 

Je vous en ai parlé il y a quelques semaines, Nuit blanche a été une excellente découverte, comme je l’ai dit dans ma chronique « Y a du level pour un premier livre !  » et j’ai vraiment eu envie de mettre en lumière ce jeune auteur très discret parce que, comme je vous le répète à chaque fois que j’en ai l’occasion : il n’y a pas que les têtes de gondole dans la vie d’un lecteur et il faut impérativement donner une chance aux nouveaux auteurs qui sont l’avenir du paysage littéraire français !

Trêve de bavardages, un petit rappel : ma chronique est ici, et place maintenant à la deuxième interview de mon blog !

[ Si vous souhaitez découvrir l’auteur après avoir lu mon article, vous pouvez le suivre sur sa Page Facebook ]

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Bonjour Nicolas. Peux-tu te présenter en quelques mots afin que les lecteurs puissent découvrir qui se cache derrière le gagnant du Prix du suspense psychologique 2018 ?

Je m’appelle Nicolas Druart, j’ai 31 ans et j’habite à Toulouse. Né en région parisienne, j’ai grandi en Aveyron. Je suis infirmier. Je vis avec ma copine et un chat 😊.

Qu’est-ce qui t’a donné envie de te lancer dans l’écriture d’un roman alors que tu es infirmier de profession ? Et comment gères-tu cette vie professionnelle et les débuts de ta carrière d’auteur ?

Je me suis lancé dans l’écriture complètement par hasard (mon histoire tend vers le mélodramatique et j’ai horreur de ça…). Il y a quatre ans, je me suis retrouvé dans un lit d’hôpital à cause de problèmes de dos, j’ai été alité pendant un mois puis en arrêt maladie pendant un an et demi. Durant cette période, j’ai redécouvert la lecture, j’ai lu 4 à 5 romans par semaine pendant un an. Oui, ça fait beaucoup 😊. Après ça, mes proches m’ont dit de me mettre à écrire, et c’est finalement en observant ma copine (qui commençait à écrire, à l’époque), en la voyant plongée devant son écran, dans un monde parallèle, sourde et muette lorsque je lui parlais, que j’ai eu envie d’écrire mes premières lignes. Ça avait l’air d’être tellement captivant, un truc de fou ! J’ai franchi le pas et je suis devenu accroc instantanément ; mes doigts se mettent à trembler lorsque je reste plus d’une semaine sans écrire. OK, j’exagère un peu 😊. Depuis je suis en disponibilité du CHU de Toulouse, ma vie professionnelle est morcelée (CDD, missions d’intérim sporadiques) — il y a pas mal de postes que je ne peux plus assurer à cause de mon dos —, mais j’ai la chance d’avoir une famille qui m’aide durant les périodes d’écriture. En ce moment je cherche du travail.

Nuit blanche est ton premier livre édité, comment s’est passé pour toi la recherche d’éditeur pour faire publier ce premier manuscrit, dans le monde très concurrentiel du thriller ?

Au moment où j’ai voulu présenter Nuit Blanche au monde de l’édition, je suis tombé sur le concours du Prix du suspense psychologique. Et c’est quand j’ai lu le nom de Franck Thilliez que j’ai décidé d’y participer. J’ai pensé, de façon un peu présomptueuse, qu’il pourrait lui plaire (c’est un auteur que j’adore). Je n’ai présenté Nuit Blanche qu’aux Editions Nouveaux Auteurs.

L’intrigue de Nuit blanche se déroule entièrement au sein d’un hôpital. Pourquoi avoir voulu situer cette intrigue dans ton milieu professionnel ?

Au début, je pense que tous les auteurs commencent par parler de ce qu’ils connaissent, qu’ils traitent de sujet qu’ils maîtrisent. Ayant travaillé trois ans dans un CHU, et étant amateur de huis clos, j’ai logiquement choisi ce décor. La nuit, le lieu en lui-même est parfois angoissant, même dans un grand hôpital (sans y ajouter une tempête ou un tueur en série 😊). J’ai raconté une histoire dans le milieu que je connaissais le mieux (elle n’est pas tirée d’une histoire vraie 😊).

L’exercice du huis-clos est relativement compliqué et fait peur à de nombreux auteurs. T’es-tu senti à l’aise dans cet exercice ? Comment as-tu réussi à créer un ouvrage aussi vif et dynamique dans un environnement tellement restreint ?

Honnêtement je me suis senti plutôt à l’aise, encore une fois parce que je connaissais bien le décor pour y avoir travaillé. Je me suis inspiré de tous les huis clos que j’ai lus pour créer une ambiance exagérément angoissante. Je pense aussi que tous les comptes-rendus sur le personnage d’Archibald Tourmenteur permettent de s’extraire du contexte, d’aérer le roman, de permettre de prendre un peu de recul sur le huis clos en lui-même. Sans cela, je pense que l’histoire aurait peut-être été un peu trop compacte, étouffante. Au cours de l’écriture, ces passages m’ont permis de mieux rebondir sur l’action, l’instant présent.

Question un peu plus personnelle, quel lecteur es-tu ?

Enfant, ado, j’ai lu de tout. De Tolkien à Stephen King en passant par Thomas Harris. Depuis que je me suis remis à lire, je dévore surtout des polars et des thrillers, même si un écart SF ou Fantasy ne me déplaît pas 😊. A part une poignée d’auteurs étrangers chers à mon cœur, je privilégie surtout les auteurs français, pour éviter la « barrière » de la traduction, découvrir des nouveaux styles, des nouvelles façons de créer le suspense et ainsi apprendre à progresser. J’affectionne particulièrement les romans noirs, ceux qui filent les pétoches et où le suspense est insoutenable.

Je sais que Nuit blanche vient tout juste de paraître, mais on est toujours un peu impatient quand on est lecteur… Donc peux-tu nous en dire plus sur tes projets littéraires ?

J’ai consacré ces six derniers mois à écrire un autre thriller (dont j’avais déjà écrit les premiers chapitres). Mes bêta lecteurs l’ont lu, il est terminé, je l’envoie lundi matin à l’éditeur. Spoiler : il se passe à Toulouse.

J’ai hâte d’écrire le suivant (qui se passera en Aveyron), j’ai déjà tous les éléments pour commencer. Quand j’aurais le temps, j’aimerais aussi poursuivre un roman d’héroic fantasy (alors la rien à voir du tout avec le reste 😊), que j’ai débuté l’année dernière.

Je te laisse carte blanche pour clôturer cette interview !

Je culpabilise un peu d’en être arrivé là en si peu de temps, alors que certains écrivains mettent une vie entière à être édités. Je souhaite écrire plein d’autres romans pour qu’ils confirment que je ne suis pas là par hasard.

Je remercie les lecteurs d’avoir cru en moi, en particulier ceux des Nouveaux Auteurs et Monsieur Franck Thilliez, dont le déjeuner que nous avons partagé restera gravé dans ma mémoire. Et merci à toi, Anaïs, pour ta confiance, tes chroniques truffées d’humour toujours agréable à lire, et pour cette première expérience d’interview !

Merci infiniment Nicolas pour cet échange !

 

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Si même Franck Thilliez vous le recommande…. 🙂

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4è de couverture

Une tempête dévastatrice, une atmosphère lugubre et la faucheuse qui erre… Le cocktail d’une nuit d’horreur !

Saint-Florentin, trois mille deux cents habitants répartis dans un isthme, encerclés par le Lot. Un hôpital reclus dans les bois et une tempête qui déferle sur le village. Julie est interne dans un des services du centre hospitalier et n’aspire qu’à une seule chose, une nuit de garde calme. Mais l’arrivée d’un nouveau patient vient bouleverser ses projets. Un homme plongé dans le coma, escorté par deux gendarmes, va perturber la quiétude du centre hospitalier. Aussitôt après son admission, les tragédies s’enchaînent. Une nuit d’enfer se profile.

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