Editions Calmann Lévy

Retour à la poussière – Matt Goldman

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Alzheimer me guette… Mon article était prêt, dans les brouillons de mon blog depuis début novembre avant mon départ… Et j’avais complètement oublié de le publier !

Je n’ai pas pour habitude de vous parler des couvertures de mes livres dans mes chroniques, mais je vais faire une exception aujourd’hui pour celle-ci parce qu’elle résume de manière absolument parfaite l’intrigue de ce thriller, qu’elle est sobre en même temps que très travaillée.

Avec beaucoup de retard, je vous parle de Retour à la poussière, écrit par Matt Goldman, et publié chez Calmann Lévy Noir.

L’histoire (4è de couverture)

Comment résoudre un meurtre sans la moindre preuve exploitable ?

C’est la difficulté que rencontre le privé Nils Shapiro. Son ancien collègue de la police d’Edina, Anders Ellegaard, vient en effet de l’appeler au sujet d’une affaire pour le moins étranger. Maggie Somerville a été retrouvée assassinée dans sa chambre mais, problème : le cadavre, la scène de crime et la maison entière sont noyés sous une épaisse couche de poussière provenant de centaines de sacs d’aspirateur éventrés. Espérer y retrouver l’ADN de l’assassin relève de l’utopie pure et simple.

Nils se lance malgré tout dans l’enquête et découvre une mystérieuse jeune femme dont l’identité, si elle était révélée, pourrait détruire toute la famille Sommerville. Et quand le FBI s’empare de l’affaire…

Belle surprise !

J’ai reçu ce livre suite à une masse critique Babelio, et je dois dire que je ne connaissais pas du tout l’auteur, je partais donc neutre et sans aucun à priori dans ma lecture.

L’histoire démarre de manière plutôt originale en raison de la scène de crime qui l’est tout autant. Ici, point de boyaux à l’air, de litres de sang retrouvés autour du cadavre, ni d’état de putréfaction avancé… Non messieurs dames, ici, le macchabée est recouvert d’une épaisse couche de poussière, tout comme le reste de sa maison d’ailleurs, comme si le contenu de plusieurs dizaines d’aspirateurs avait littéralement été disséminé. Aucun indice, aucune piste, aucun suspect. L’auteur nous plonge donc en plein cœur des méandres d’une enquête difficile à mener pour les enquêteurs, et qui sera autant compliquée à traiter par l’auteur qui devra jouer d’ingéniosité pour ne pas perdre le lecteur en route; parce ce que le lecteur de polar déteste le plus, c’est s’ennuyer dans un livre. Pourtant, les fausses pistes et rebondissement se mêleront à des passages plus calmes, le tout donnant une sorte de crédibilité à ce thriller. La multiplicité des personnages en aurait fait un thriller éprouvant si cet élément n’avait pas été contrebalancé par le fait que l’auteur prend son temps pour dérouler l’intrigue. Pour autant, je ne me suis pas ennuyée, alors que j’ai tendance à lâcher rapidement lorsque l’action est relativement calme. Les dialogues sont très nombreux, et donnant une dynamique intéressante au récit.

J’ai apprécié me retrouver aux côtés du détective, Nils, parce qu’il est un personnage haut en couleurs et relativement travaillé sur le plan personnel. Sa vie amoureuse n’est pas au beau fixe, c’est le moins que l’on puisse dire, elle parasite un peu l’enquête mais sert à donner un côté plus humain, plus attachant aussi, à cet ancien flic reconverti dans le privé. Il est un esprit profondément libre, et j’ai vraiment aimé le fait qu’il soit un électron libre, sa pugnacité, il est quelqu’un à qui on n’impose rien, un peu casse cou il faut bien l’avouer et capable de désobéir au FBI lorsqu’il pense que sa cause est juste. Ce qui rend aussi son personnage sympathique, ce sont les traits d’humour qu’il utilise de manière régulière, sans en faire trop, dosés avec parcimonie car, ne l’oublions pas, nous sommes bien dans un thriller.

Là où j’ai vraiment accroché, c’est que l’intrigue de Retour à la poussière est ancrée dans la ville de Minneapolis, que l’auteur décrit de manière précise, personnifiant presque par moment cette ville du Minnesota, et qui prend une place importante dans l’intrigue. Vous le savez, mon âme de globe-trotteuse apprécie vraiment les thrillers qui sont développés autour d’une ville ou d’un pays, et que son secteur géographique prend une place importante dans le récit. C’est le cas ici, et j’ai l’impression de m’être baladée dans la ville aux côtés des personnages autant que j’ai le sentiment de m’y être perdue, d’y avoir erré, au même titre que Nils et les enquêteurs. Bref, ça m’a permis d’ajouter encore un endroit dans ma « whishlist des endroits à visiter avant de mourir !« .

Le mot de la fin

Un bon thriller sans prétention, pas forcément un coup de cœur, mais un agréable moment de lecture. J’ai réussi, durant ma lecture, à couper de mon quotidien et de ma vie réelle et lorsqu’un de mes livres réussi à le faire, c’est que l’auteur a réussi à me convaincre.

J’espère pouvoir retrouver Nils dans de futurs titres, le personnage est intéressant, il mérite d’être encore développé. Il n’est ni un héros, ni un anti-héros, juste un mec ordinaire, qui vit et fait des choses ordinaires, et c’est grâce à ça qu’on arrive à tisser un lien avec lui.

 

 

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